En mode prépa
Ce trail des idylles 2019 tombait bien. En effet il tombait juste à la moitié de ma préparation du OHM Trail du 2 juin prochain. Au programme 25 km et 1200 m de D+… quasi la moitié de ce qui m’attend à Aywaille dans 6 semaines.
Aussi, c’est avec Fabrice qu’en fin de matinée on prend la route pour Malmedy… Côté météo: il fait super chaud ! C’est dingue, une semaine avant il neigeait, et là on se retrouve avec 25° et grand soleil… Y a quelque chose qui déconne, c’est sur…
Bref, sur le coup de 13h30, le départ est donné. Le but ici, en ce qui me concerne c’est d’arriver assez cool à l’arrivée, sans être au bout de ma vie comme l’année passée.
Un nouveau parcours
Les premiers kms sont identiques au parcours de l’année précédente, mais rapidement le parcours change. Après une première belle petite côte, c’est un véritable MUR qui se dresse devant nous. Il faut escalader un petit chemin qui nous emmène au pied d’une espèce de tour.. Vu du bas, c’est assez chaud… mais rien à vois avec la vue du sommet ! IMPRESSIONNANT et MAGNIFIQUE à la fois.
Par contre, cette ascension s’est vraiment bien passée. Grâce à mes bâtons, je n’ai ressenti aucune difficulté à rejoindre le sommet… C’est à se demander comment j’ai pu m’en passer aussi longtemps. Fabrice a de bonnes sensations aussi à ce moment-là.
Il faut juste qu’on s’oblige à ne pas se laisser entraîner par la course, on est là en mode prépa et le seul but est de finir ce trail en 4h max.
Un premier ravito qui fait du bien
Les côtes s’enchaînent à un rythme effréné et je dois bien avouer que je suis déjà un peu « cuit ». j’ai un peu mal aux jambes. La prépa se fait tout doucement sentir. heureusement vers la fin du 8ème km le premier ravito arrive et fait énormément de bien. J’en profite pour remplir ma gourde, boire un peu de coca et manger un peu de solide sucré et salé.
Cette petite pause me fait vraiment du bien et en repartant, mes jambes reprennent de la vigueur. Tout va bien. Maintenant, jusqu’au 13ème km, le parcours est un peu plus « roulant », ça nous permet d’un peu avancer parce que jusqu’à présent c’était pas trop ça.
Dès que ça monte on se met à la marche et on recourt coolos dès le sommet. Le parcours est d’une beauté sans nom. On passe des sommets aux vallées encaissées le long de la Warche. C’est vraiment top de chez top.
Niveau parcours, je pense que ce trail des Idylles fait vraiment partie des plus beaux trails de Belgique !
L’air de rien, on commence à accumuler le D+… et Fabrice commence à vraiment souffrir. Comme on est là pour l’entrainement je reste avec lui et l’encourage, mais je sens bien qu’il n’y est plus vraiment.
Ouf le 2ème ravito
Au 18ème km, c’est le 2ème ravito. il se situe au bord d’un gué qu’on devra traverser. Fabrice reprend un peu des forces. Moi, ça va, je fais le plein de liquide et reprend un peu de solide, mais je me sens assez bien.
Il reste 7 kkm et je me sens d’attaque pour les terminer. Nous voici donc reparti, mais Fabrice a de plus en plus de mal à me suivre, je dois souvent l’attendre pour ne pas le distancer.
Un km plus loin, on se retrouve au bas d’une côte monstrueuse qu’on avait descendu en 2018. j’entame l’ascension et je dois dire que ça se passe plutôt bien. je monte à un bon rythme et atteint le somment sans trop de difficulté. Fabrice a plus de mal… il est vraiment cuit de chez cuit. Il ne sait même pas s’il arrivera jusqu’au bout. Je l’attends et essaye de l’encourager, mais ce n’est pas évident.
Heureusement le plus dur est derrière nous.
On termine tranquilou
De mon côté, ça va. Pas de douleur particulière et chaque difficulté est passée sans soucis. Au 23ème km, un petit ravito « surprise » nous attend. Il y a du fromage, du saucisson et même des bières. J’hésite un peu mais j’évite la bière… Par contre le fromage et le saucisson, ça fait un bien fou.
Fabrice quant à lui est mort sur un banc… Je lui dit que j’y vais et qu’on se retrouvera à l’arrivée. Me voilà donc seul, et je dois dire que tout roule, j’avance bien et avale la dernière montée vraiment facilement. Il reste à présent quelques centaines de mètres jusqu’à l’arrivée que je franchirai après 4h05.
Conclusion
Content de moi mais pas non plus totalement rassuré. Je pense que j’ai bien négocié ce trail des idylles 2019 en mode entrainement, mais de là à doubler la distance et le dénivelé dans un mois, c’est autre chose.
Je ne voulais pas atteindre l’arrivée au bout de ma vie, c’est chose faite. Suis-je capable de doubler ces efforts ? J’en suis moins certain.