En mode « prépa » une nouvelle fois
Ce Grand Trail des lacs et châteaux (GTLC 2019) était mon dernier gros entrainement avant le Ohm Trail. Dans le programme je devais courir 4h de « rando-trail ».
Ici avec 30km et 800m de D+ annoncés, ça devait le faire.
Par rapport à l’année passée, les organisateurs ont changé du tout au tout le lieu de départ et le tracé de la course. On démarre du barrage de La Gileppe cette fois-ci. L’endroit est sympa, assez touristique, par contre la météo, c’est pas trop ça: légère pluie et seulement 9°C.
Le départ est donné avec quelques minutes de retard vers 9h40. Je suis avec Yves et Pierre, dont c’est le premier 30 km.
Première partie : bof
Les 3 premiers kms se font sur bitume le long du lac. Moi qui ai choisit d’enfiler mes speedcross de chez Salomon en prévision de la boue, c’est pas top. En effet, dès le départ les chocs me font un peu mal au niveau des genoux et bizarrement au niveau de l’aine aussi.
On entre enfin sur les sentiers, mais c’est quand même assez « dur ». Il s’agit pour la plupart de gros sentiers damés où on pourrait passer en voiture… Dès le début, je ne suis pas dedans, j’ai mal aux pieds et le rythme est bien trop rapide. Avec Yves et Pierre, on court à du 11 km/h de moyenne.
On se croirait à un jogging sur ce GTLC 2019.
Au niveau dénivelé, c’est pas trop ça non plus, on passe une première petite côte un peu raide, mais elle fait 100m… Le reste du temps, c’est plutôt du faux-plat, du faux-plat et encore du faux-plat.
Vers le 10ème km on arrive même en pleine ville, Eupen en l’occurrence. C’est encore sympa car les passants nous encouragent, mais pour mes pieds, c’est de nouveau pas top.
Deuxième partie : re-bof
Après une première petite côte sur bitume, on arrive assez vite à une belle montée « trail ». Enfin ! Moi qui avait pris mes bâtons pour m’exercer avec, je peux enfin m’en servir un peu. Encore une fois, on est vite au sommet… Rien à voir avec ce que j’ai connu récemment au Trail des Idylles.
Après ça, le parcours est quasi semblable au premier tiers. Des chemins boisés, oui, mais souvent assez larges et biens damés. Il y a bien quelques passages de « vrai trail » avec de la boue, mais ce n’est vraiment pas énorme. J’ai de plus en plus mal à l’aine qui plus est, ça commence à me tracasser.
Niveau paysage, c’est quand même sympa par moment, notamment lorsqu’on passe le barrage de la Vesdre. Mais on est sur du bitume encore alors qu’en contrebas, on aperçoit un petit chemin qui serait bien cool à prendre. Après encore quelques faux-plats sur le même type de chemin, et un premier ravito on emprunte un chemin en descente. Yves en profite pour accélérer et Pierre le suit. Moi, clairement l’envie n’y est pas, je reste en mode rando-trail très cool.
Troisième partie: pareil
Au bout d’un temps, je vois que Pierre s’est remis à la marche. Je le rejoins assez rapidement et je lui dit que j’en ai un peu marre du parcours. Je ne prend pas beaucoup de plaisir ce matin. On décide ainsi de terminer ensemble, ce sera plus sympa.
Donc on avance, pas super rapidement mais on avance. On arrive à un second ravito où on s’arrête quelques minutes et on repars sur une route totalement bitumée interminable. C’est dingue, nous sommes au milieu d’un bois, il doit probablement avoir des chemins à gauche et à droite, mais on est sur la seule route bitumée du coin. D’ailleurs, on la marchera quasi toute.
C’est vraiment frustrant
Il ne reste que 3-4 km et on essaye tant bien que mal de se remettre à la course. Pas évident car j’ai vraiment mal à l’aine et Pierre aux jambes
Il reste une grosse côte, on la passe tranquille en marchant… On redescend ensuite vers l’arrivée qu’on franchit après 3h26 de course.
Conclusion
Je sors de ce trail vraiment frustré. J’avais bien aimé le parcours hyper technique de l’année passée et m’attendais à retrouver le même genre de tracé.
Que nenni, c’était tout l’inverse avec de nombreuses parties de bitumes et presque uniquement des chemins damés. On était plus sur de la course nature que sur du trail. Quand on s’y attend, c’est pas grave et j’aime aussi ce genre de courses, mais là je venais pour un vrai trail ardennais et ce ne fut pas le cas. Même le D+ était moindre: 580m.
Je ne me suis pas vraiment amusé sur ce GTLC 2019 et j’ai l’impression de m’être fait une petite blessure à l’aine qui plus est. Heureusement j’étais avec Pierre et le temps a vite passé en discutant le long du parcours.
Bref à 3 semaine du Ohm trail, le moral n’est pas au top.