Vous le savez tout comme moi, lorsqu’on est passionné de course à pied, concilier vie de famille et running peut se révéler un vrai casse-tête. Votre famille ne comprend pas toujours le besoin (et surtout le pourquoi) de vous entrainer 3, 4, 5 fois par semaine.
Avec cet article, je participe à l’événement interblogueur “Comment concilier sa vie de famille et sa passion” lancé par le blog Baladeacheval.com.
Dans notre vie, il va nous arriver, souvent ou pas, de nous sentir écartelé entre l’envie de passer du temps en famille et l’envie de pouvoir consacrer du temps à sa passion. Ariane en parle dans l’article où elle se pose un challenge pour l’année à venir : faire 790 kilomètres de balades avec son cheval .
Un vrai challenge
Lorsqu’on est passionné par le running, on a forcément envie de se lancer régulièrement un nouveau défi. Moi, c’est comme ça: une fois la ligne d’arrivée franchie avec les pieds en compote et plus jambes, je me dis: « plus jamais »… Et 2 jours plus tard, je regarde déjà le calendrier des courses à venir !
Et en effet, que l’on prépare un trail ou un marathon, cette activité peut se montrer très chronophage. Le petit footing, la séance endurance cool, la séance spécifique de fractionnés et bien sur, la « pire » de toutes : la sortie longue du Weekend où on revient dans l’après-midi… Alors que l’on avait quitté la maison aux aurores !
Oui oui, c’est du vécu. 🙂 Et je ne parle même pas des troisièmes mi-temps autour d’une bonne bière avec les potes après la séance…
Voilà, il n’y rien à faire, vous avez votre programme et si vous souhaitez réussir votre objectif, il faut s’y tenir !
Et donc votre conjoint(e) et/ou vos enfants peuvent légitiment vous en vouloir de passer tout ce temps hors du cocon familial. C’est difficile pour eux de comprendre qu’il s’agit d’un véritable besoin pour votre équilibre personnel.
1440 minutes dans une journée, pas une de plus
Combien de fois aurai-je voulu avoir une heure de plus pour aller courir dans une journée ! Et malheureusement c’est totalement impossible. D’ailleurs le manque de temps est probablement un des facteurs cruciaux pour les personnes qui abandonnent le running au bout de quelques mois.
De mon côté, je pense être parvenu tant bien que mal à concilier vie de famille et running.
En effet, au début c’était facile, je courais essentiellement en soirée avec un groupe 2 fois par semaine. Depuis 2021, plus possible pour moi car je donne des cours du soir dans un centre de formation pour adultes. Il a donc fallu que je m’adapte et ma famille aussi.
Comme je suis pour la paix des ménages, voici quelques conseils pour y arriver 🙂
L’organisation, le maître-mot
Tout d’abord, je ne le répéterai jamais assez, il est super important de se fixer un objectif en running.
Et croyez-moi, je sais de quoi je parle !
Si vous n’avez plus de défi, c’est compliqué de continuer à être régulier dans vos sorties. Et là, c’est l’engrenage, vous perdez votre aisance, vous risquez de (re)prendre du poids, vous n’avancez plus… Bref c’est un cercle vicieux qui s’installe et qui dans le pire des cas peut vous conduire à abandonner la discipline.
Non, il faut vraiment se fixer des objectifs à l’année pour pouvoir donner un but à ses entrainements.
Donc nous y voilà : se fixer un but c’est aussi suivre un programme d’entrainement qui dure 8,12,16, 20 semaines ou plus ! Et c’est là que ça peut coincer à la maison.
Aussi, mon plus grand conseil serait de vous organiser. Prévoyez vos sorties dans votre agenda (tout en gardant une certaine flexibilité) et tachez de vous y tenir. Sinon, rien à faire, il y a toujours quelque chose qui va passer avant et finalement c’est quasi toujours le temps familial qui en pâtira.
Bonne nouvelle, les programmes pour la plupart vous disent ce que vous devez faire au jour le jour. Il n’y a plus qu’à intégrer ça dans votre planning général.
Cherchez les heures propices pour vous entrainer, celles qui n’embêteront personne, et c’est parti !
Perso, l’organisation et moi ça fait deux… Je suis plutôt quelqu’un qui fonctionne « à l’instinct » et qui n’aime pas trop planifier les choses. De plus, j’ai la chance de travailler à domicile, donc je peux programmer mes sorties en journée.
Mais j’ai du me faire violence pour y arriver: lors ma dernière prépa marathon par exemple, je me suis vraiment discipliné à suivre un schéma clair pour que mon épouse sache à quoi s’en tenir.
Ma semaine idéale
- lundi repos total
- mardi entrainement endurance sur mon temps de midi ou en soirée
- mercredi, pas de course à pied mais entrainement Karaté
- jeudi : grosse séance d’intervalles sur mon temps de midi ou en soirée
- vendredi: repos ou sortie footing avec mes filles
- samedi repos – disponible pour la famille
- dimanche matin : sortie longue. Disponible pour la famille en après-midi et en soirée
Cependant, l’organisation familiale passera toujours en premier. Si je dois aller rechercher ma fille à 15h30, OK je cours sur mon temps de midi ou en matinée pour être disponible pour les autres. De cette manière, pas de soucis pour faire ma sortie.
La communication, essentielle aussi
Établir son programme c’est une chose, le planifier c’est encore mieux mais pour votre famille ça ne suffit pas.
Je pense que le secret pour concilier vie de famille et running c’est de communiquer. Votre conjoint(e) doit vraiment ressentir l’importance que la course a pour vous. Alors OK, les reproches vont probablement fuser de temps en temps, mais au final, si vous partagez votre passion, ça devrait pouvoir se faire.
Comme moi, prenez des photos, montrez votre évolution au fil des semaines, votre perte de poids peut-être (et ça, ma femme apprécie…). En voyant comment vous vous épanouissez, ça ne peut que bien se passer.
Et puis bon, parfois, il faut se montrer flexible : un resto en famille le dimanche ? Pourquoi dès lors ne pas bouger la sortie longue au samedi ou tôt le matin. (ça perso, c’est impossible pour moi, je ne suis pas, mais alors là pas du tout un lève-tôt)
Il ne faut jamais oublier que si comme moi vous êtes un simple amateur passionné, c’est le mot plaisir qui doit prévaloir. On a beau suivre un entrainement de ouf, ça ne doit jamais devenir une contrainte, rien ne nous oblige vraiment à nous imposer un horaire infernal tel un athlète professionnel.
Un petit truc que je vais appliquer pour la suite: si la prépa est sensée durer 12 semaines, je la débuterai tranquillement une semaine ou deux plus tôt pour me laisser un peu de marge.
Et si jamais vous devez opérer un changement par rapport à cette routine, parlez-en également pour éviter d’autres frustrations !
Courir en famille ?
J’ai aussi essayé de transmettre ma passion pour la course à pieds à ma famille et organiser un jour où on pouvait courir tous ensemble. Ce ne fut pas une réussite totale, mais quand même…
Mon épouse avait essayé de débuter il y a quelques années par le programme Je cours pour ma forme, mais malheureusement elle n’a pas trop accroché. La course à pieds c’est définitivement pas son truc. On essaye alors de se faire des petites randonnées de temps en temps.
La randonnée, ce n’est pas du trail, je vous le concède. Mais pour un amoureux de la nature comme moi, c’est une chouette activité tout de même.
Par contre, je cours régulièrement avec mes filles et j’adore vraiment les voir progresser et s’accrocher sur de chouettes parcours « légèrement » vallonnés. C’est un moment privilégié avec mon ado, et ça fait du bien car c’est souvent compliqué à la maison.
Bon OK, vous n’allez pas faire le super entrainement fractionné de-la-mort-qui-tue. Mais un petit footing tranquille, ça va pas vous tuer (que du contraire) et ça permettra une chouette activité ensemble.
Et pourquoi pas allier vacances et running ?
Quoi de plus frustrant pour vos proches de vous voir participer à une super course en montagne ou le long de la mer et rester à la maison dans la grisaille…
Non, idéalement il faudrait pouvoir combiner les 2. Alors OK, parfois en plein milieu de l’année ce n’est pas toujours évident avec les enfants, mais c’est là que vous devez vous montrer quelque peu flexible.
Lorsque vous programmez vos vacances en famille, pourquoi ne pas regarder s’il n’y a pas une course dans le coin ? Vous participez à votre évènement et ensuite vous passez quelques jours sur place pour faire du tourisme avec les vôtres.
Tout le monde est content comme ça 🙂
Mais je vous l’avoue, c’est quelque chose que je ne suis pas encore parvenu à réaliser pour un tas de raisons. J’espère y arriver prochainement.
J’ai quelques amis qui font ça chaque année et ça se passe super bien.
Pour conclure
Comme vous l’avez constaté, allier la course à pieds et la famille, c’est loin d’être évident. Surtout lorsqu’on est passionné et qu’on a envie de se lancer des défis personnels.
Pourtant, je dirais que cet exercice de concilier les deux est essentiel pour tout le monde. Rien à faire si vous sentez que votre couple est en train de pâtir de cette situation, vous ne pourrez pas courir l’esprit libéré et prendre du plaisir.
Non, tout comme j’essaie de le faire au quotidien, organisez vous, communiquez un maximum et soyez flexible ! Tout devrait dès lors bien se passer.
Et vous, comment arrivez-vous à concilier vie de famille et running ?
N’hésitez pas à partager votre vécu dans les commentaires!
Je suis totalement d’accord avec ce que tu écris!
Pour s’organiser il faut communiquer.
De mon côté, ma famille connait mes objectifs, mes courses.
Pour mes entraînements, je m’organise avec mon mari pour qu’il soit là ou je vais courir a 5h, avant le lever des enfants.
Il y a des solutions partout et tout le temps!
Et c’est bien aussi de le faire avec ses enfants: marche, course à pied avec eux en vélo. Ca tisse d’autres liens et permet de les sensibiliser sur la pratique d’une activité sportive.
Merci pour le commentaire, Caroline. Pas facile en effet de concilier tout ça, mais avec de la volonté et de l’organisation, on peut trouver des solutions qui arrangent tout le monde 🙂