L’avant-course
L’année passé, lorsque j’ai participé aux 15km de Liège, j’avais croisé quelques traileurs et je dois bien avouer que ce trail, ça faisait longtemps qu’il me faisait envie. Mais bon 29km, 1000m de D+, c’est largement au dessus de ce que j’ai pu faire jusqu’à présent. C’est grâce à Denis, un membre des éoles qui s’est proposé de se lancer dans l’aventure avec moi, que je me suis décidé à m’inscrire.
Nous voici donc arrivé ce dimanche 01/05 au palais des Congrès pour prendre la navette jusque Chaudfontaine, lieu du départ de ce Trail de Liège métropole 2016 . Sur place, il y a +/- 235 traileurs présents, le temps est sec avec un ciel qui s’éclaircit peu à peu. Par contre, avec les intempéries des derniers jours, le parcours risque d’être assez boueux. Mon seul objectif, pour cette première expérience, est de rallier l’arrivée en gérant la course au mieux. J’ai ainsi embarqué +/- 2,5 litres d’eau+isostar et 3 barres énergétiques avec moi.
La course
Après un bref débriefing, le départ est donné. Après un petit passage dans le village, on entre directement dans le vif du sujet avec un escalier assez raide qui nous emmène sur les hauteurs de Chaudfontaine. D’ailleurs, jusqu’au 5km +/- ça continue à monter, je dois bien avouer que j’ai vraiment eu difficile à me mettre dans le rythme. Heureusement, par après, le parcours est plus roulant sur 5km, ce qui permet d’accélérer un peu et de progresser rapidement. j’en profite également pour avaler ma première barre énergétique.
Vers le 10ème km : un premier mur
En effet, après ces quelques km assez cool, on se retrouve en bas d’une belle côte : 66m D+ sur 300m. Je ramasse un morceau de bois pour m’aider et c’est parti… ça grimpe sec, les cuisses et les mollets chauffent. Il me faut environ 5min pour arriver au sommet… Ouf, la première grosse difficulté est derrière moi !
La suite c’est 4km de descente pour rejoindre le ravito qui se trouve sur le RAVEL de l’Ourthe. Tout se passe bien jusqu’à présent, mais je ressens une petite tension dans le mollet droit… Je prie pour que ça ne dégénère pas… Non pas aujourd’hui ! Le ravito est là, j’en profite pour manger un peu de chocolat, morceaux de bananes et fruits secs ainsi que 2 verres d’eau. Le mollet, ça a l’air d’aller, même si je ressens encore une petite gène au moment de repartir.
Après quelques centaines de mètres sur le RAVEL, on bifurque à gauche vers un nouveau chemin forestier. Il n’y parait pas à première vue, mais il grimpe à nouveau pas mal sur environ 1,5km. J’ai vraiment un gros coup de mou durant cette ascension. Est-ce le ravito qui m’a un peu coupé les jambes, difficile à dire, mais il me faudra un peu de temps pour me remettre dans le bon tempo.
Après le ravito, ça regrimpe…
Les kms suivant se passent assez bien, pourtant, avec Denis, on va louper le balisage à 2 reprises: la première fois vers le 18ème km, résultat 400m de +. Et, plus difficile pour le moral, vers le 21ème km où en suivant notre élan on continue sur une descente environ 500m de trop, qu’il a bien fallu remonter ! Voilà comment on ajoute encore un petit km aux 29km initiaux 😮
Un côte monstrueuse
Un peu après être revenu sur le bon tracé, on se retrouve rapidement en bas d’un second mur impressionnant : 120m de D+ sur 500m ! De nouveau, je cherche un beau gros morceau de bois pour m’aider à grimper. C’est physique, je dois m’arrêter 2, 3 fois pour reprendre mon souffle. Cependant, rapidement, je m’aperçois que Denis ne me suis plus vraiment. Arrivé au sommet, je décide de l’attendre en mangeant ma 3ème barre énergétique. Arrivé à son tour à ma hauteur, il m’avoue être victime de crampes au mollet et me propose donc de terminer la course en solo car il préfère marcher un peu pour faire passer la douleur.
Me voici donc reparti pour les 7 derniers kms. Les principales difficultés sont derrières, mais j’ai à présent une ampoule à la plante du pied droit qui commence à me faire souffrir, mes cuisses également… J’essaye de garder un rythme constant, en m’accrochant à d’autres trailers, mais chaque petite bosse ressemble à un coup de massue ! Pourtant, rien ne m’empêchera d’arriver au bout, ni l’ampoule, ni mon mollet, ni mes cuisses ! Ces derniers kms, c’est au mental que je vais les passer.
Enfin la ville
Et puis ça y est, après cette traversée interminable dans les bois, j’aperçois enfin la ville; il reste à présent +/- 2,5km pour rallier le parc de la Boverie. J’ai heureusement pris la roue d’un petit groupe, ce qui me permet d’hausser ma vitesse à +/-10km. On rejoint rapidement le parcours de la course des 7km où je croise pleins de participants. Beaucoup de jeunes filles se demandant un peu d’où je sors, avec de la boue jusqu’aux genoux. Malgré les 30km dans les jambes, je dépasse encore pas mal de monde ce qui me donne un dernier coup de boost. Le parc est en vue et l’arche d’arrivée aussi… ça y est j’y suis, Finisher après 4h20 de course. Denis me rejoindra environ 8 minutes plus tard.
Conclusion
Malgré les douleurs et la marche du canard du lendemain, je n’ai qu’un mot en tête: fierté. J’ai vraiment pris mon pied sur ces 4h20 d’effort et je pense avoir bien géré ma course. J’avais encore du jus à la fin pour hausser (un peu) le rythme. Depuis le temps que je mets dans mes objectifs de faire un trail de 25-30km, et bien c’est fait… C’est quand le prochain ? 🙂
C’est un nouveau palier dans ma vie de Runner qui vient d’être franchi.
Bravo à toi Mike, tu peux être fier de toi, c’est une belle réussite.
Merci Rohnny, c’est vrai que je suis assez fier de moi et de voir ce que je suis capable de faire. Il y a quelques années, jamais je ne m’en serais senti capable.